Mathilde CHARLES
Tristan DEZAULIERE
Isciane FELLOUSE

1ère ES3
2012-2013
Lycée Montalembert

                  

        Le travail des enfants :



Quel impact le travail des enfants a-t-il sur les individus et la société de nos jours ? 







     Sommaire





I. Impact sur les enfants


a) Pourquoi travaillent-ils ?

b) Quels sont les secteurs concernés par le travail des enfants ?

c) Les risques engendrés


II. Impact sur la société


a) En Europe

b) En Amérique

c) En Afrique

d) En Asie


III. Les conséquences du travail des enfants

a) Les associations
b) Vers l’abolition totale?



Introduction


 Aujourd’hui et d'après les rapports de 2012 de l'OIT (Organisation Internationale du travail),  près de 215 millions d’enfants travaillent dans le monde, dont plus de 150 millions dans des conditions dangereuses. Face à ces chiffres alarmants, nous avons décidé d'en faire notre sujet de TPE. Il faut toutefois différencier deux types de travail d'enfants, le travail qui prend place dans un contexte culturel (aide le soir dans l'exploitation familiale, apprentissage d'un futur métier) et les pires formes de travail des enfants.       

Le 12 juin dernier avait lieu la journée contre le travail des enfants, en effet depuis plus de dix ans le travail des enfants est reconnu comme une des questions essentielles des droits de l'homme au travail.         

Quel impact le travail des enfants a-t-il sur les individus et la société de nos jours? 

Nous verrons dans un premier temps l'impact sur les enfants avec les raisons de leur travail, quels sont les secteurs concernés puis les risques liés pour ces 215 millions d'enfants. Dans un deuxième temps nous étudierons l'impact sur la société, en Europe, Amérique, Afrique et en Asie. Dans un dernier temps nous verrons les conséquences et réactions face aux travail des enfants avec des chiffres, des associations en lutte contre ce travail et nous nous poserons la question d'une abolition totale. 


I. Impact sur les enfants

Pourquoi travaillent-ils? 

    Il faut savoir que le travail des enfants a lieu en conséquence de la pauvreté massive dans le monde. En effet, 2,7 milliards d'êtres humains survivent avec moins de 2$/jour et 925 millions souffrent de la faim (chiffres rapportés par l'ONU). Les parents préfèrent envoyer leur enfants travailler pour subvenir à leurs besoins plutôt que de les envoyer se forger une éducation et un savoir leur permettant d'entrer dans la vraie vie active quand ils seront adultes. Leur intervention dans le monde du travail dès l'âge de 5 ans est souvent nécessaire pour faire vivre leur famille ou eux-seul. 
    Mais le problème vient parfois du pays dans lequel se trouve l'enfant. Les pays pauvres et/ou en développement parfois endettés mènent une politique où ils demandent de l'aide à la population et où les dépenses publiques pour la scolarité ont diminués. Ce qui entraîne donc une diminution des enfants allant à l'école car celle ci est devenue trop chère. 
    L'école, les dettes et la famille ne sont pas les seules raisons, dans certains pays c'est aussi une tradition. 

Les secteurs concernés 

Précédemment vu, les enfants n'ont parfois pas d'autres choix que d'entrer dans le monde du travail. 
Quels secteurs accepteraient de faire travailler de jeunes enfants?  

Le secteur agricole


Le secteur agricole est le secteur employant le plus d'enfants travailleurs au monde! En effet, 70% des enfants déjà dans le monde du travail sont employés dans le secteur agricole. Et pas seulement dans les pays en voie de développement, comme on pourrait le croire. Les travaux qui emploient des enfants sont: l'exploitation de la terre, la pêche, l'agriculture, l'exploitation des forêts et l'élevage de bétail. Certains enfants sont contraints de travailler dans les exploitations familiales qui pratiquent l'exploitation de subsistance (ils doivent eux-même subvenir a leurs besoins primaires), mais d'autres sont employés dans de grandes exploitations appartenant à de grands et importants groupes agricoles alimentaires. 

 (Photo ci-dessus: Un enfant exploité en Côte d'ivoire dans les plantations de cacao). 



Le secteur industriel

    Ce secteur est de loin le plus dangereux pour les enfants en terme de mortalité. On trouve beaucoup d'enfants travaillant dans les industries dites extractives (comprenant l'extraction de produits minéraux) regroupant les mines de charbon, d'étain, de cuivre, d'or et de diamants. De nos jours, l'OIT dénonce 1 million d'enfants mineurs à temps plein en Amérique latine, en Asie et en Afrique. Dans ce secteur, les enfants travaillent a moitié nus donc sans équipement conforme a une bonne protection. Il travaillent généralement 8 à 10 heures par jour pour remplir des sacs ,plus lourds qu'eux, de produits parfois toxiques comme le cuivre. L'emploi d'enfants de petite taille et donc d'un jeune âge est très recherché dans le secteur minier car les adultes n'ont pas la possibilité de descendre a plus de 100 mètres sous terre dans d'étroits passages souterrains, les enfants sont contraints de descendre à leur place munis d'une pioche, d'une pelle et d'une simple lueur de bougie...
    Les violences physiques, sociales et sexuelles sont présentent dans ce secteur plus que nulle part ailleurs. 
    Par exemple, dans la région minière de Mirerarie (en Tanzanie) 85 filles sur 130 ont avoués avoir été forcées à se prostituer. 


(Photo ci-dessus: Des enfants mineurs en Colombie)


Les enfants domestiques 

    La domesticité des enfants est un des principaux modes d'exploitations des enfants. Il est en effet le plus rependu mais le moins étudié suite à l'isolement des enfants dans les résidences privées. Dans la plupart des cas il s'agit d'esclavage. Les enfants domestiques sont âgés de 5 à 17 ans, travaillent jusqu'à 15 heures par jour et ne sont souvent pas rémunérés. Ils sont soumis a des violences physiques, verbales et sexuelles dans les pires cas. Ces enfants sont recrutés dans les bidonvilles ou vendus par leurs parents à des recruteurs travaillant dans des "société de placement", manœuvre totalement illégale. Majoritairement, les parents pensent bien faire en vendant leurs enfants, se disant qu'ils auront une meilleure vie dans la future famille les employant. C'est souvent pire. Ces sont les petites filles qui sont le plus sujet a ce type de travail, la probabilité d'être une enfant domestique est plus elevée chez les filles (8.6%) que chez les garçons (2.4%). 


(Photo ci dessus: Fillette domestique a Haiti) 

Les enfants soldats:


En 2011, l’Unicef dénonce à 250.000 le nombre d'enfants soldats dans le monde, présents dans au moins 17 pays. Depuis le début des années 90, le recrutement d'enfants soldats, âgés de 10 à 16 ans, a prit une toute nouvelle ampleur. Selon le droit international, les enfants ne doivent pas être recrutés pour devenir soldats et ne doivent en aucun cas prendre directement part aux hostilités. 
Cependant, les enfants sont souvent enrôlés de force. Les recruteurs attaquent des villages et font des rafles collectives ou font des kidnappings dans la rue, les écoles, les orphelinats et même dans le domicile familial.   
De nos jours, certains groupes rebelles ont adoptés des méthodes d'une importante cruauté pour trouver des enfants "volontaires". Ils se rendent dans des villages, forcent des enfants à tuer ou infliger des violences physiques a leurs proches pour ensuite leur prouver qu'ils ne pourront jamais revenir dans leur communautés face à leurs actes. 
Pour obtenir de meilleurs soldats, les chefs de guérillas droguent ces enfants soldats (marijuana, cocaïne  champignons) et ajoutent de la poudre à canon dans leur nourriture pour les tenir éveillés. 
Selon l'Unicef 14.000 enfants sont aujourd’hui mobilisés par les groupes rebelles en Colombie, notamment les FARC (membre des « Forces armées révolutionnaires de Colombie »)

(Photo ci dessus: Enfant soldat en Colombie) 


La prostitution des enfants

Il y a un peu moins de 100 ans, les pédophiles devaient se déplacer jusqu'en Asie pour acquérir des contacts sexuels avec des enfants. De nos jours, ce type de commerce est partout. On trouve des enfants obliger a se prostituer dans toutes les grandes villes et capitales européenne: ce phénomène touche toutes les régions du monde. Comme pour toutes les autres formes de travail, la cause reste la pauvreté. Des rabatteurs parcourent les campagnes et villes pauvres pour persuader des parents miséreux de vendre leurs enfants pour qu'ils "pratiquent un métier" en échange d'une avance. Les enfants, dont la majorité sont des fillettes sont alors enfermées dans des maisons closes où ils doivent travailler entre 10 et 15 heures par jour pour recevoir un quotta de clients sous peines d'extrêmes violences physiques. 
Cette pratique d'exploitation sexuelle des enfants est malheureusement en perpétuel renouveau. Un nouveau genre d'exploitation sexuelle né récemment consistent à "marier" légalement et temporairement une fillette avec un riche touriste de passage sous l'accord des parents. Ce riche touriste doit verser une somme quotidienne a la famille en échange de rapport sexuels avec sa "femme". Parmi ces touristes ou hommes d'affaires adeptes de cette nouvelle méthodes se trouvent principalement des saoudiens. 

(Photo ci dessus: Image de l'association Amnesty, en lutte contre la prostitution enfantine)



Les risques pour les enfants travailleurs


Comme nous avons pu le voir précédemment, les enfants employés dans différents secteurs et à travers le monde ne sont en aucun cas protégés. 
Par exemple, l'OIT révèlent dans son rapport de 2011 que le taux de mortalité des enfants mineurs étaient de 32% chez les jeunes enfants engagés a temps pleins âgés de 5 à 17 ans. Ces enfants sont en contact permanent avec des produits chimiques tels que le plombs, le cuivre et ne sont pas à l'abris contre les éboulements, les maladies et les malformations. 
Dans le secteur agricole, le taux de mortalité est de 16.8% et en plus de cela, les enfants sont parfois en contact avec des produits ou pesticides hautement toxique pour de jeunes enfants, ce qui à des conséquences néfastes sur leur santé et leur croissance. 
La plupart des enfants soumis à la prostitution sont atteints de malnutrition, de troubles physiques et psychologiques importants. Ils n'ont plus aucune estime d'eux-mêmes et près de 85% des enfants sont atteints de maladies transmises sexuellement et 1 enfant sur 4 est séropositif ou sidéen. 

II Impact sur la société 

a) En Europe 

    Si le travail des enfants existe dans quasiment tous les pays du monde, c’est dans les pays en développement qu’il est le plus fréquent.  
Cependant, en Europe des enfants sont enlevés pour servir de main d'oeuvre bon marché ou pour nourrir les réseaux de prostitution d'Europe de l'Est.  

    De plus en plus de familles qui ont vus leurs aides sociales réduites ont décidés de mettre leur enfant au travail. Les employeurs profitent de cette nouvelle mentalité car les enfants sont insouciants (ils ne font pas grève), et ne sont payés parfois que 0.75€ de l'heure. Les métiers concernés sont des petits travaux tels que vendeurs de lait ou de café ou une aide aux agriculteurs lors des récoltes dans les champs. 

    En Europe, le taux d'enfants au travail est entre 0 et 10% (taux le plus bas au monde)


1819, Royaume-Uni : Interdiction du travail des enfants de moins de 9 ans.
1851France : Loi limitant la durée du travail : 8 heures avant 14 ans, 12 heures de 14 à 16 ans.

b) En Amérique

 En Amérique du nord et en Amérique latine, les enfants sont victimes de la prostitution et sont exploités par les trafiquants de drogue. 
Le taux d'enfant au travail est entre 0 a 20% selon les régions. 
1904États-Unis : Formation du National Child Labor Committee

 

c) En Afrique

Dans certaines régions d'Afrique, il est normal de vendre son enfant contre du bétail (souvent un boeuf). Ces enfants sont alors exploités dans des mines, des champs ou deviennent des enfants domestiques.
Le taux d'enfant au travail varie de 20 à plus de 40% selon les régions (taux le plus élevé au monde). 

d) En Asie du sud-est et dans le Pacifique

En Asie, les fillettes sont vendues par leurs parents à des réseaux de prostitutions. De nombreux enfants sont également vendus pour travailler dans des usines de textiles afin de payer les dettes familiales ou subvenir aux besoins familiaux. 
Le taux d'enfants au travail varie de 0 à 30% selon les régions. 


Proportion d’enfants de 5 à 14 ans au travail pour chaque pays, d’après un rapport de la Banque mondiale et des données de l’OIT
  •      Pas de données
  •      0 à 10 % d'enfants au travail
  •      10 à 20 % d'enfants au travail
  •      20 à 30 % d'enfants au travail
  •      30 à 40 % d'enfants au travail
  •      Plus de 40 % d'enfants au travail



III. Les conséquences du travail des enfants 

a) Les associations 

D’innombrables organisations luttent contre le travail des enfants, nous en avons sélectionner quelques-unes:

 L'UNICEF est une association luttant pour la survie et le bon développement de l'enfant et la protection de l'enfant. Elle soutient la "feuille de route en vue de l'élimination des pires formes de travail d'ici 2016". 






 Amnesty est une association luttant contre les violations des droits de l'Homme. Nous avons pu voir au cours de notre recherches d'informations que cette association était très investie contre la prostitution des enfants. 

 


  "Pour que l'enfance ne soit plus jamais un commerce". Le slogan de cette association qui plaide contre les travaux dangereux et la protection de l'enfance résume tout a fait le message que notre TPE veut faire passer. 





b) Vers l'abolition? 

Au niveau international, le travail des enfants a faire naître de nombreuses conventions de l'OIT. Cependant, la créations de lois ne peut pas tout arranger. La présence de l'inspection du travail dans les pays développés réduit le nombre d'infractions par rapport aux pays en développement où la pauvreté est le principal moteur du travail des enfants. Ce sont des transformations socio-économique qui pourront affecter durablement le travail des enfants, notamment une lutte contre la pauvreté. 
Nous avons d'une part les abolitionnistes, qui prônent l'abolition totale du travail des mineurs qui selon eux, devraient être scolarisés au lieu de travailler. Et d'autre part les non abolitionnistes qui estiment que l'abolition est une utopie à court terme et qu'empêcher un enfant a subvenir a ses propres besoins et ceux de sa famille serait contre-productif.
L'abolition est vue comme un dogme occidental, qui ne correspond pas a certaines cultures locales.   


Conclusion 

Le travail des enfants est un sujet difficile a analyser. En effet, il y a peu d'informations en raison de certains gouvernements qui ne permettent pas a la presse et aux organisations de mener une enquête, de réseaux totalement illégaux et secrets qui ne laissent divulguer aucune informations. Malgré toutes les nouvelles lois mises en place pour tenter d'abolir le travail des enfants, l'exploitation enfantine persiste dans de nombreux pays qui se disent non abolitionniste du travail des enfants. 



Bibliographie 


www.unicef.org
mondeendetresse.free.fr
www.ilo.org
+ Livre "le droit des enfants " mit à disposition au CDI.